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Après Bruxelles, Uber s'installe en Wallonie, le service serait disponible dès ce jeudi à Liège, Mons et Namur.
Les services seront organisés avec des licences de taxis "traditionnelles", donc pas avec les licences LVC.
Laurent Slits (Uber) critique le nouveau décret wallon et le projet d'arrêté d'exécution:
- Le 'numerus clausus' (plafonnement du nombre de licences) limiterait trop le nombre de licences? Le GTL s'étonne de cette critique, dans la mesure où l'arrêté, qui sera prochainement publié, prévoit une augmentation potentielle de 350% du plafond: de1 taxi pour 2.500 habitants de la commune on passe à un plafond de 1 taxi classique pour 1.500 habitants plus 1 taxi de plateforme pour 1.500 habitants.
- La régulation des prix : cela ne plait pas à Uber? Comme à Bruxelles, l'arrêté wallon prévoit d'imposer un prix minimum, qui s'appliquera aussi aux taxis de plateforme. Cela a été prévu pour protéger les chauffeurs contre le dumping, dans un marché qui sera beaucoup plus concurrentiel.
On lit dans le communiqué de presse Belga de ce 14/02:
"Uber se lance en Wallonie à partir de ce mercredi. La plateforme UberTaxi est désormais disponible à Liège, Mons et Namur, et permet aux chauffeurs de taxi professionnels titulaires d'une licence d'utiliser l'application pour proposer leurs services aux passagers à la recherche d'une course.
En lançant l'application Uber, les clients ont accès à l'option "jaune", qui représent l'offre Uber Taxi. Après avoir précisé leur destination, ils sont mis en relation avec le taxi le plus proche, comme pour l'option LVC (location de voitures avec chauffeur) disponible dans dans d'autres pays.
Le prix du trajet est fixé par le taximètre et le paiement s'effectue directement via l'application, une fois la course terminée.
"Uber a discuté avec des chauffeurs et des exploitants dans ces trois villes wallonnes."
"Des dizaines de chauffeurs de taxi à Liège, Namur et Mons ont décidé de rejoindre Uber pour le moment et que "la plateforme espère en attirer davantage dans les prochains mois et a l'ambition de s'étendre dans d'autres villes en Wallonie".
"L'application est déjà disponible à Bruxelles et dans certaines villes en Flandre. La réglementation diffère selon la région et la législation wallonne actuelle ne permet de proposer ce service qu'avec des licences de taxis "traditionnelles", donc pas avec les licences LVC."
En septembre dernier, la Wallonie a voté un projet décret pour réformer la législation sur les taxis et y intégrer les plateformes de réservation en ligne.
Le nouveau décret wallon est critiqué par Uber:
"On voit ce décret et cette modernisation des réglementations d'un bon oeil", commente Laurent Slits. "Mais il contient des éléments qui nous paraissent assez négatifs pour le développement du secteur, que ce soit un 'numerus clausus' qui sera probablement trop bas, des prix qui seront peut-être fixés trop hauts et surtout des licences délivrées par commune."
Le lancement d'UberTaxi dans les trois villes wallonnes est cependant indépendant des futurs changements législatifs, indique-t-il.
